Pourquoi faut-il arrêter de fumer ?
Pour aller à l'essentiel
- L’arrêt du tabac aura de réels bénéfices sur votre bien-être et votre santé, aussi bien à très court terme qu’à long terme.
- Les bienfaits de l’arrêt de la cigarette sont nombreux : sur la peau, les cheveux, la vue, le système digestif, le système immunitaire, le sommeil, la santé bucco-dentaire, la santé osseuse et bien sûr pour réduire les risques de maladies respiratoires chroniques, de maladies cardiovasculaires, de cancers, de diabète, …
- Il n’est jamais trop tard pour arrêter !
- Il est plus facile de se faire accompagner, par exemple avec les dispositifs de Tabac Info Service.
Sommaire :
Table des matières
Voici 12 bonnes raisons d’arrêter de fumer pour une meilleure qualité de vie et une meilleure santé :
Un joli teint et de beaux cheveux
Non, il ne s’agit pas d’une publicité pour une marque de cosmétiques, mais si vous accordez de l’importance à votre apparence physique, vous serez sensible à cet argument : la cigarette accélère le vieillissement de la peau ! En effet, la fumée attaque les cellules de la peau et favorise l’apparition de rides, de cernes et d’un teint grisâtre. Les substances toxiques du tabac entraînent une production d’élastine de mauvaise qualité et dégradent ainsi la structure des tissus.
De plus, la nicotine contenue dans la cigarette, papier ou électronique, réduit la sécrétion de sébum qui aide à protéger la peau. Ainsi, la cigarette aggrave les symptômes de pathologies comme la couperose et le psoriasis.
Concernant les cheveux, la fumée a des conséquences nocives sur les cellules capillaires, similaires aux chimiothérapies. Les nutriments (acides aminés, vitamines B, oligo-éléments) indispensables à leur vitalité sont également mis à mal par la consommation de tabac.
Ainsi l’arrêt de la cigarette ralentira la chute des cheveux et favorisera leur brillance, parce que vous le valez bien !
Des os plus solides
Le tabagisme constitue un facteur de risque d’ostéoporose et de fractures.
Des études suédoises ont démontré qu’entre 20 et 25 ans, le tabac réduirait le pic de masse osseuse qui entraînerait un risque d’ostéoporose plus tard.
En outre, la diminution de la densité osseuse est particulièrement accélérée chez les femmes fumeuses ménopausées.
Une autre étude a mis en lumière que le fait de fumer augmenterait de 50 % le risque de fractures de la hanche.
Une meilleure vue
La consommation de tabac multiplie par deux le risque de souffrir de DMLA, dégénérescence maculaire liée à l’âge. Cette dégradation de la macula, partie de la rétine, peut conduire à une perte de la vision centrale plus ou moins importante, parfois jusqu’à la cécité complète.
La bonne nouvelle est que ce risque diminue nettement après plusieurs années sans fumer.
Un système digestif plus solide
Il est important de savoir que le tabagisme provoque une intensification des symptômes pour les patients souffrant de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin.
Par ailleurs, le tabac a été clairement identifié comme un facteur de risque concernant la pancréatite chronique, une inflammation permanente du pancréas.
Enfin, fumer aggrave les effets de certaines affections : les ulcères gastriques, les crises hémorroïdaires et augmente le risque de développer des cancers digestifs (côlon, oesophage, pancréas, estomac, foie).
Un système immunitaire renforcé
Le tabac fragilise le système immunitaire.
Les fumeurs auront donc une probabilité plus forte de contracter certaines maladies que les non-fumeurs.
Leur organisme sera par ailleurs plus vulnérable face aux virus qui pourront entraîner des réactions plus graves que chez les sujets non-fumeurs.
Une vie sexuelle plus épanouie
Fumer peut être responsable de troubles de l’érection chez l’homme. En effet, le tabac, la nicotine et d’autres substances contenues dans les cigarettes se comportent comme des vasoconstricteurs, à l’opposé de la vasodilatation nécessaire à l’érection. Des études ont montré que les fumeurs seraient deux fois plus concernés par des pannes d’érection que les non-fumeurs. De plus, ces dysfonctionnements peuvent être un signe précurseur de maladies cardio-vasculaires plus larges.
La consommation de cigarettes impacte aussi la vie sexuelle des femmes en provoquant des altérations de la lubrification vaginale. Mais, en plus des sécheresses vaginales, le risque de maladies cardiovasculaires peut être amplifié avec le tabac en cas de contraception oestroprogestative.
Des études ont également montré le lien avec des cas d’infertilité, de complications obstétricales et de ménopauses précoces.
Un sommeil plus paisible
En cas de sommeil fragile, le tabac ne sera pas un allié ! La nicotine fait partie des excitants, au même titre que la caféine ou l’alcool.
Ainsi pour les personnes souffrant d’insomnies, fumer le soir ou au milieu de la nuit ne sera pas une bonne idée pour trouver un sommeil profond et réparateur.
Une meilleure santé bucco-dentaire
Le tabac cause de nombreux dommages au niveau de la cavité buccale : les dents et les tissus jaunis et tachés, l’apparition de candidoses ou de lésions blanchâtres dans la muqueuse buccale, la maladie parodontale entraînant le déchaussement des dents, sans oublier les différents cancers buccaux.
Il faut savoir que plusieurs troubles sont réversibles à l’arrêt du tabac : une meilleure haleine, un goût et un odorat plus développés, se font sentir à très court terme. A plus long terme, il est possible de réduire le risque de cancer buccal et d’être au même niveau de probabilité que les non-fumeurs après dix ans sans cigarette.
Une bouche saine et un sourire éclatant sont donc de bonnes raisons de stopper la cigarette !
Une meilleure santé cardiovasculaire
L’impact du tabac sur la santé cardiovasculaire peut apparaître très tôt, avant 50 ans, alors que le cancers du poumon ou la BPCO sont des maladies qui auront tendance à survenir plus tard dans la vie d’un fumeur.
Le Pr Daniel THOMAS, cardiologue, témoigne que “21 % des séjours hospitaliers pour une pathologie cardiovasculaire sont liés au tabagisme et principalement parmi les tranches d’âges relativement jeunes, entre 35 et 50 ans.
Si l’impact peut survenir tôt, il se manifeste de façon brutale : le tabac va favoriser une thrombose aiguë conduisant à un infarctus du myocarde.
Toutefois, le sevrage tabagique peut rapidement apporter une protection efficace et importante et présente le meilleur rapport coût/efficacité parmi les mesures de prévention cardiovasculaire.”
Une meilleure santé respiratoire
La fumée du tabac va progressivement détruire le revêtement protecteur des bronches, de même que les différents polluants que nous pouvons respirer à l’extérieur comme à l’intérieur des habitations.
La BPCO, bronchopneumopathie chronique obstructive, est une maladie respiratoire chronique qui est due au tabagisme dans plus de 80 % des cas.
Il est prouvé que l’arrêt du tabac représente un réel bénéfice quel que soit le stade de la BPCO, la quantité de cigarettes consommée et la durée de consommation. Il n’est donc pas trop tard ! Les bienfaits sur le souffle et la qualité de vie (moins de toux, de fatigue, …) se font sentir très rapidement.
Une réduction des risques de cancer
La nicotine, présente dans le tabac, entraîne une addiction mais n’est pas cancérigène. En outre, les différentes substances chimiques contenues dans les cigarettes, comme l’arsenic, le benzène, le chrome, le goudron, … provoquent des risques accrus de cancers.
Le cancer du poumon est le cancer le plus en lien avec le tabagisme : le risque est multiplié par 10 à 15 pour les fumeurs. Il est la première cause de mortalité par cancer.
Mais d’autres formes de cancers sont également liées à la consommation de tabac, comme le cancer de la vessie, les cancers digestifs (estomac, côlon, oesophage, pancréas), les cancers buccaux (dont le pharynx), les cancers du col de l’utérus ou du sein chez la femme.
Une réduction du risque de diabète de type 2
Le tabac est aussi un facteur de risque de développer un diabète de type 2 : le risque est augmenté de 30 à 40 % pour un fumeur !
De plus, le risque de décès pour les diabétiques fumeurs est supérieur (+ 58 %) par rapport au non fumeurs.
En revanche, un retour à la normale est possible après un arrêt de la cigarette, ainsi les anciens fumeurs auront un risque de diabète équivalent aux non fumeurs, une fois le sevrage effectué.
Novembre, le mois sans tabac
L’arrêt de la cigarette est particulièrement d’actualité au mois de novembre, car cela ne vous aura pas échappé, l’avant dernier mois de l’année est désormais synonyme de “Mois Sans Tabac”, une campagne nationale initié depuis 2016 par Santé Publique France, avec le Ministère de la Santé et l’Assurance Maladie, pour inciter le plus grand nombre de fumeur à arrêter de fumer.
A cette occasion de nombreux conseils et outils sont mis à votre disposition pour sortir de cette dépendance sur le site de Tabac Info Service.
1 mois sans tabac, c’est 5 fois plus de chance d’arrêter définitivement.
Alors mettez toutes les chances de votre côté, il n’est jamais trop tard !
- Les liens utiles :
La fiche pratique de l’association Santé Respiratoire France : les bénéfices de l’arrêt du tabac
Humour : “Le tabac, c’est tabou, on en viendra tous à bout !”
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