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Les troubles alimentaires les plus répandus

Parmi les troubles alimentaires, les plus fréquents sont l’anorexie, la boulimie et/ou l’hyperphagie.

L’anorexie mentale (ou anorexie nerveuse) se manifeste par un comportement alimentaire très restrictif, allant du contrôle strict de l’apport calorique journalier au jeûne. On distingue alors l’anorexie purement restrictive et l’anorexie avec crises de boulimie suivie de vomissements et/ou de la prise de laxatifs. 

L’anorexie mentale se retrouve le plus souvent chez les jeunes filles durant l’adolescence, mais peut survenir à tout âge et sans distinction de sexe. En cause, la peur panique de prendre du poids associé à une dysmorphie corporelle, c’est-à-dire une image déformée de son corps.

L'anorexie mentale

À l’inverse de l’anorexie, la boulimie se manifeste par un comportement alimentaire compulsif, avec l’ingestion de grandes quantités de nourriture, ensuite éliminée par des vomissements volontaires et/ou la prise de laxatifs, ou compensée par une activité physique intense et/ou une période de restriction alimentaire. Les crises de boulimie peuvent survenir ponctuellement ou régulièrement, parfois plusieurs fois par jour. 

L’hyperphagie boulimique ressemble à la boulimie, avec la survenue de crises alimentaires compulsives incontrôlables, mais la nourriture ingérée n’est ensuite pas éliminée. L’hyperphagie entraîne donc généralement un surpoids ou même une obésité.

L’apparence n’est rien ; c’est au fond du coeur qu’est la plaie. – Euripide

Les troubles alimentaires moins connus

Il existe beaucoup d’autres troubles alimentaires moins fréquents, mais qui ne sont pas moins handicapants pour autant…

Les TCARÉ (troubles du comportement alimentaire restrictifs ou évitants), consistent à exclure de son régime alimentaire certains aliments ou catégories entières d’aliments pour d’autres raisons que le contrôle du poids, se différenciant ainsi de l’anorexie. Les aliments évités peuvent l’être à cause de caractéristiques précises (odeur, texture, couleur…) ou d’un traumatisme lié à l’aliment en question (étouffement, indigestion, intoxication alimentaire…). 

La néophobie alimentaire est le refus catégorique de goûter de nouveaux aliments. Cette sélectivité alimentaire est une phase classique et transitoire du développement chez le jeune enfant (liée à l’« angoisse d’incorporation »), survenant fréquemment vers 3 ou 4 ans et diminuant progressivement pour totalement disparaitre avant l’âge de 10 ans. La néophobie alimentaire devient en revanche pathologique lorsqu’elle s’installe durablement, parfois jusqu’à l’âge adulte. 

L’orthorexie se manifeste par l’obsession de manger le plus sainement possible. Les personnes présentant ce type de trouble alimentaire contrôlent strictement leur alimentation, en se focalisant sur la qualité et non la quantité (contrairement aux conduites anorexiques ou boulimiques) et excluent formellement tout aliment jugés mauvais pour la santé.

La bigorexie, parfois surnommée « anorexie inversée », se caractérise par l’instauration de règles alimentaires strictes parfois accompagnées de la prise de suppléments, afin de gagner en masse musculaire, du fait d’une dysmorphie musculaire donnant l’impression d’être toujours trop mince et/ou jamais assez musclé. 

troubles du comportement alimentaire restrictifs ou évitants

Parmi les autres troubles alimentaires répertoriés, on peut entre autres citer :

Le pica, se manifestant par l’ingestion volontaire (observable sur une durée d’un mois et plus) de substances non nutritives et non comestibles. Ce TCA se retrouve généralement dans certaines maladies psychiatriques et peut aller jusqu’à engager le pronostic vital du malade, suivant la toxicité des substances ingérées. 

Le mérycisme, touchant principalement les enfants mais se retrouvant parfois à l’âge adulte, se caractérise par la « rumination » des aliments précédemment ingérés, c’est-à-dire régurgités puis remastiqués. 

La carpophobie et la lachanophobie, qui se classent entre la phobie et le TCA, désignent respectivement la phobie des fruits et la phobie des légumes. Les personnes qui en souffrent ressentent un dégoût intense allant jusqu’à la peur panique pour ces deux types d’aliments et peuvent se sentir mal à l’idée de voir ou de toucher certains fruits ou légumes. Ces troubles vont donc au-delà de la simple éviction de ces aliments de leurs assiettes. 

Outre les troubles alimentaires déjà connus et étudiés, d’autres ne sont probablement pas encore répertoriés du fait de leur rareté. Car il faut bien garder à l’idée que les TCA, quels que soient la forme sous laquelle ils s’expriment, peuvent toucher toute personne, à tout âge. Il ne faut donc pas hésiter à en parler avec un professionnel, dès lors qu’on se sent concerné, d’autant plus qu’il existe de nombreuses solutions pour guérir de ces troubles, comme la TCC (Thérapie Comportementale et Cognitive), forme de thérapie souvent employée en premier recours du fait de son efficacité largement éprouvée dans le traitement des TCA.

Ce qu'il faut retenir
  • La nourriture joue un rôle culturel et émotionnel et chacun entretient un rapport particulier à son alimentation.
  • Les TCA (Troubles des Conduites Alimentaires) sont très répandus à travers le monde, quel que soit le genre et l’âge
  • L’anorexie (conduite alimentaire restrictive) et la boulimie et/ou hyperphagie (conduite alimentaire compulsive) sont les troubles alimentaires les plus fréquents.
  • Il existe beaucoup d’autres troubles alimentaires, dont certains ne sont pas encore répertoriés.
  • Des prises en charges thérapeutiques efficaces existent pour traiter les TCA, comme les thérapies comportementales et cognitives.